Attention : Ces statuettes sont susceptibles de déclencher la mort, la maladie, la douleur, la folie.
Les N’Kondi, ces statuettes de forme humaine ou animale sont garnies de lames de métal ou de clous. Pour les créateurs des N’Kondi, le monde est une continuité dans laquelle la vie est juste une partie d’un Tout. Les statuettes sont le pont entre le monde des vivants et celui des ancêtres, entre le réel et le symbolique.
Intermédiaires obligés entre les humains et les divinités surnaturelles, entre la communauté et l’esprit des ancêtres, masques, statues et fétiches sont avant tout des symboles chargés de significations magico-religieuses.
Chaque clou correspond à un litige pour le règlement duquel on a évoqué le pouvoir magique de l’objet. Conçue pour la communauté dont elle scelle les alliances, les pactes, les conciliations, ces statuettes prennent le nom de « nkondi », et doivent leur pouvoir à la charge magique enfermée dans le reliquaire à miroir par le nganga (féticheur).
L’aspect du nkondi varie peu : il s’agit de guerriers, brandissant une arme ou mains posées sur les hanches. L’aspect terrible évoque évidemment les châtiments qui frapperaient les parjures.
Ces Fétiches de bois transpercés de clous de fer avaient le pouvoir d’éloigner le danger et les blessures et de renvoyer les mauvais sorts.