« Lika : da Likoko lisimba mbota sambwali »

« La paume de la main tient les sept étoiles »

Le Royaume de Loango est né à l’issu des guerres que se livraient les provinces entre elles. Aussi, chaque province était sous l’autorité d’un prince ou « Mani ». C’est dans ces circonstances qu’est né le royaume de Loango car le Mani Loango avait fini par s’imposer sur les autres princes durant la guerre.

Ce fut donc une conquête de terres et d’autorité si l’on s’en tient à l’étymologie du mot « Lwangu » d’où est issu « Loango » qui illustre le pouvoir, le commandement. Ainsi, composé de sept provinces, l’empire du royaume de Loango se serait exercé sur le Ngoyo et le Kakongo au sud jusqu’à l’embouchure du fleuve Congo et au nord du Cap Lopez.

De ce fait, au cœur du royaume, on y trouvait sept provinces à savoir :

TCHILUNGA, MAMPILI, LOANDJILI, NGA KANU, MAYUMBA, MAKANGU, MANKUGNI.

Tchilunga, elle est la plus grande de toutes les provinces, elle est la plus peuplée et accidentée en quelques endroits. Le Prince gouverneur de cette province s’appelle Matchilunga qui, avec ses dignitaires sont choisis dans cinq clans primordiaux de la province.

Loandjili, elle porte le nom de l’ancienne capitale des Buvadji, situé non loin du site de Pointe-Noire. Le Ma Loandjili est choisi dans les sept clans primordiaux le nom des sept ancêtres qui imposèrent leur pouvoir sur la région. Les membres des sept clans sont parents et ne peuvent se marier entre eux.

Mampili, Bwali est la capitale du royaume situé dans cette province. Depuis que les rois de Loango se sont rendus puissants par leurs armes et qu’ils ont dominé leurs voisins, ils ont fait leur demeure ordinaire dans cette province. Diosso est un quartier de Bwali et fut fondé par un notable du clan Sabi.

Nga Kanu ou Mbaza Kanu, sa superficie correspond à l’arrière pays de Pointe-Noire traversé par la route de Sunda. Les deux centres principaux sont :

– Mboukou, résidence du Mambooukou, représentant du Malwa : gu

– Tchikanou, fief du Ngangue Kanu, premier nthomi de la province, choisi parmi les chefs des quatre clans primordiaux : Tchima, Tchinkala, Tchimaga et Tchinia :bi nkhasi.

Mayumba, le clan Bako:go font partie de la liste des clans primordiaux de cette province. Un gouverneur choisi dans le clan Nkondi et un Fumu si portant le titre de Mayombe incarnent les deux aspects du pouvoir politique.

Makangu

Mankugni

Chaque province est gouverné par un Fumu, appelé « Prince Gouverneur ». Il est assisté d’un corps de dignitaires dont les titres et les fonctions sont identiques à ceux qui entourent le Malwa : gu. Son influence et son autorité sont contrebattues par celles des Fumu si qui sont représentés et guidés par celui d’entre eux dont le clan est le plus prestigieux. Le représentant des Fumu si est élu (ainsi tous les dignitaires) dans l’un des clans primordiaux dont les ancêtres imposèrent leur supériorité politique dans la région. Il est le gardien et le desservant du sanctuaire de son clan qui est le premier Tchibila de la région dont les abords sont désherbés et arrosés de vin de palme lors de tout événement important.

Ngangue Mvumba (titre porté par le roi pendant ses sept premières années de son règne) se rend auprès du premier Tchibila à l’occasion de ses déplacements dans la région.

La présence de ce Nthomi et d’un « Prince Gouverneur », institutionnalise dans chacune des sept provinces l’antagonisme des Fumu et des Fumu si.

Le pouvoir réel était détenu dans chaque province par le « Prince Gouverneur », délégué du Roi.

Province de Tchilunga

Moê Boundji, princesse du clan Nkondi, et mère de Möe Toukoula, Tchitoula et du roi Moë Taty Ier habitait le village du nom situé dans la province de Tchilunga, non loin de l’estuaire de la rivière Noumbi.