Au XVème siècle, quand les Portugais découvrent la façade maritime de l’Afrique Centrale, le royaume de Loango est déjà très structuré. Il possède des institutions d’une grande modernité : un pouvoir électif, un gouvernement, une monnaie et une langue : le vili.

Un peu d’histoire…

La découverte du Congo est attribuée au navigateur Diego Cao qui aborde l’embouchure du fleuve en 1482. Les Portugais entrent progressivement en contact avec les chefferies et le royaume Kongo, dont la fondation remonterait au XIIIème siècle et dont la capitale se situait dans le Nord de l’actuel Angola.

Le royaume de Loango (à 20 km de Pointe-Noire) devient, au XVIIIème siècle, un centre important de la traite des Noirs, commencée dès le XVIème siècle.

Pierre Savorgnan de Brazza, de 1875 à 1878, tente vainement de joindre le fleuve Congo par l’Ogoué et l’Alima. La signature d’un premier traité le 10 septembre 1880 avec le Makoko, roi des Batéké, concrétise la réussite de sa seconde tentative.

Charles de Chavannes, l’un de ses lieutenants, établit dès le 3 octobre 1880 à Mfoa, village de 17 cases, la « station » française de Ncouna, bientôt rebaptisée Brazzaville.

Durant son séjour parisien, afin de contrecarrer les visées de Stanley, De Brazza prend la précaution d’envoyer au Kouilou-Niari, le lieutenant de vaisseau André Cordier rencontrer le souverain du trône de Loango, Makosso Ma Nsang. Avec un des dignitaires du Roi Loango, le seigneur Loembe, l’émissaire de De Brazza signe, le 12 mars 1883, le Traité qui place ce royaume côtier sous la souveraineté de la France.

A Bwali (actuelle Diosso) la capitale du royaume, située à mi-chemin entre l’embouchure du Kouilou-Niari et le site actuel de Pointe-Noire, Cordier plante le drapeau français.

Le révérend père Carrie profite de cette opportunité pour implanter à Loango (près de Bwali), le 25 août 1883, la première église catholique du Congo. Son homologue, le père Augouard lui emboîte le pas en fondant, le 20 septembre 1883, la mission catholique de Linzolo, à 30 km au sud de Brazzaville. De ce fait, l’évangélisation du Congo venait de faire ses premiers pas.