« Oreille riche », tel est le surnom de commandant royal donné à Moe Makosso IV, 17e roi de Loango, intronisé en novembre 2009 à Bilala (dans le Kouilou). « C’est le siège du royaume, où tous les rois ont été intronisés, et où il vit », explique son conseiller Laurent Costode Mackosso, gouverneur du royaume de Loango à Brazzaville.
Outre sa grande capacité d’écoute, Moe Jean Makosso, marié à deux femmes et père de seize enfants, est connu pour son calme, sa patience, sa jovialité et son goût pour la musique traditionnelle et congolaise. Né le 1er mai 1944 dans le Kouilou, à Tchizondi, où il a fait ses études jusqu’en classe de 3e avant de travailler au Port autonome de Pointe-Noire comme chauffeur-mécanicien, le guide spirituel des Vilis a certes les qualités d’un chef, mais c’est parce qu’il était le neveu du roi Moé Poaty III (souverain de 1931 à 1975) qu’il a été choisi. « Chez nous, la succession au trône est matrilinéaire », souligne Laurent Costode Mackosso.
Toujours paré d’une canne et d’une peau de panthère, symboles de sa puissance, Moe Makosso IV a dû passer pendant six mois les épreuves initiatiques indispensables avant d’être investi. Associé à toutes les manifestations officielles, dont l’inauguration de la route Pointe-Noire – Dolisie (qu’il a bénie), le roi de Loango s’est aussi rendu le 31 mai 2012 à Mbé, siège du royaume téké, où il a signé avec son homologue, le 17e Makoko, un manifeste pour la consolidation de la paix et de l’unité du Congo.
Source : jeuneafrique.com